Chili 2

Vendredi : 03.01.2012. Après plusieurs centaines de km de ripios (gravillonner) sur la Routa 40,  on remarque qu'un pneu se dégonfle de plus en plus, j’avais  déjà mi une bombe d’anti crevaison, on y fait mettre une chambre a aire car on va prendre une route (piste) à travers la montagne pour aller au Chili rejoindre la Caratéra Australe. Le lendemain sur le ripios nouvelle perte d’aire à l’arrière droit, on change de roue et dans l’après midi dans un coin fantastique, près du Lago 
Posadas, rebelote on crève à l’arrière gauche que l’on venait de mettre une chambre à 
aire!! Je n’ai plus de roue de secoure, alors on décide de retourer en arrière,
 car je ne prends pas le risque de monter la Caratéra Australe sans roue de secoure. Mes pneus ne sont longtemps pas lisses, 5 a 7 mm, mais sur ses routes gravillonnées ils soufrent beaucoup, les graviers rentrent dans les fentes des pneus et les percent. Alors on décide de monter Perito Moreno par la route 40 en partie goudronnée et  ensuite la 45 gravillonnée pour la 72 qui est une piste, où l’on passe la frontière Argentine par un petit col magnifique, avec ses lacs bleu turquoise et verts!! Arrivés au Chili, petit problème en douane, le chef nous demande un papier que l’on a pas, et que les Argentins on soi-disant oublié de nous donner, mais notre chef douanier antipatique, oublie de me faire mon autorisation temporaire!! Mais je lui rappelle qu’ il m’en faut une, sinon j’aurais des problèmes à la sortie, tout cela en une bonne ½ h. 

Ensuite on monte 100 km de route asphaltée pour rejoindre Coihaique qui est une grande ville au Chili, où l’on devrait trouver des pneus! Petit problème, après plusieurs garages on doit se contenter de mettre des pneus avec crampons pour le ripio, la grandeur est bonne mais au lieu de 1130 kg de charge il n’on que 875 kg! Mais l’avantage c’est des 8 plis, que les anciens en avait que 6!! Délester de 800 sfr on repart avec des nouveaux chaussons, tout en lui disant que dans 10 a 15 jours on repasse par là si on a des problèmes. On retourne sur nos pas, 100 km de route goudronnée que l’on connaît, et ensuite à l’inconnu sur 300 km de ripio sur la Caratéra Australe pour retrouver nos amis le week-end à Cochrane pour un rodéo!  

Samedi : 11.02.2012, on se retrouve avec des amis sur la place du rodéo, pour assister à cette fête villageoise, avec beaucoup de petits stands et plein de démonstration! Tonte de moutons au ciseaux et plus moderne à la tondeuse! A 15h un cortège part du centre ville qui est très joli et accueillant, pour arriver sur le champ de foire. Ensuite  au lasso ils attrapent des chevaux et des petits taurillons! Une très belle démonstration et plus tard rodéo sur le taureau dans l’arène, et pour reprendre le taureau, ils l’attrapent au lasso, et ce qui est très impressionnant, ils le pousse avec le flanc avant du cheval, ou à deux!! Un le pousse et l’autre le force contre la barrière en bois, mais je peux aussi vous dire que parfois cela ne vas pas comme ils veulent, et quelque fois c’est le taureau qui charge les cavaliers, mais ils reviennent  tout de suite  sur le taureau, ses chevaux son vraiment dressés pour cela. Dimanche rebelote sur la place de la fête où des jeunes font le concours de rodéo sur des chevaux sauvages c’est un très beau spectacle.    

Mardi:14.02.2012. on descend pour Tortel, un village sur pilotis et tout les chemins sont sur des passerelles en bois, cela vaut le coup d’œil même sans le soleil. 

Jeudi : 16.02.2012. (91em jours de voyage) en remontant tranquilement, les deux premières voitures que l’on croise roulent comme des fous!! Avant un virage à gauche, Bea me dit qu'une voiture descend, je ralenti, bien à ma droite et je vois sortir un pickup du virage entre 60 et 70kmh, il essaye de freiner, mais l’arrière dérape et voilà ce que je redoutait le plus, il m’accroche tout le côté gauche!! Il s’arrête, je descend de mon véhicule secoue la tête et lui dit qu’ il faut rouler encore plus vite!! On essaye de se comprendre, je lui explique qu'il faut qu’il prenne ses responsabilités et que je veut la police! Il me fait comprendre  que c’est la faute du chemin, il a dérapé! Chacun sa casse, il semblerait que cela est comme ça sur les chemins gravillonnés! J’arrête un véhicule qui monte contre Cochrane, et lui demande s’il peut s’arrêter à la police au village. Peut de temps après des Français s’arrêtent, on les avait rencontré a Tortel, ils parlent bien l’espagnole et ils font comprendre au jeune chilien qu’il est en tord, on voit très bien les traces de dérapage, mais il me traduise que la police ne se déplace pas s’il n' y a pas de blessés! Il reconnait ses tords et il nous faut remplir un constat a l’amiable! Alors je prends les devants, inscrit un constat européens, je fait le croquis marque noms adresse et assurance et lui de même et qu’il est fautif! Entre temps la police arrive, ils nous demande les papiers mais ne s’occupe pas des véhicules et des traces au sol, et pour eux c’est en ordre je leur demande si je doit passer au poste a Cochrane? Pour eux tout est en ordre mais si je veut je peut passer. Je ne repars pas très tranquille et 30 km après j’arrive au village et je m’arrête a la police! Le chef me reçoit très bien, je lui explique mon cas et là il me dit problème…problème… Il veut voir mon permis de conduire + carte grise du véhicule et là il comprend que c’est un véhicule suisse avec une importation temporaire mais l’assurance est Allianz en Argentine. Il tape un rapport avec mon constat a l’amiable en français, il me demande de lui signer son rapport en espagnole que j’arrive assez bien à comprendre, et il me dit clairement que je ne suis pas fautif et il me faut donner se rapport a mon assurance qui devrait me payer mes dégâts, et il s’arrange entre assurance (a voir la suite) mais je repars un peut plus confiant! Mais le morale est bas. On se dit qu’on a eu de la malchance et en même temps de la chance car s’il m’avait tapé sur l’aile avant il m’aurait tapé dans la roue avant gauche et là je ne pourrais plus me déplacer. Ma portière  est foutue mais elle ferme, et tout le côté gauche est bien enfoncer, mais je peux me déplacer et fermer le véhicule a clef. Pour couronner le tout, quand on arrive a Coihaique il n’y a plus de diesel, car il y a une grève, après avoir fait quelque commissions on décide de repasser en Argentine car j’ai assez de diesel pour 200 a 300km et nous voilà reparti en douane.